Engrenages : une (la seule …) série française de qualité.
Et si j’osais, je dirais de très bonne qualité, au point que la BBC avait acheté les droits de la saison 1 et l’avait diffusé sur BBC4 en VOST. Et quand on connaît la qualité des programmes anglais !
Alors cette série, si on veut un synopsis rapide, elle parle du système judiciaire et policier français. Elle suit quatre personnages principaux : une Capitaine de Police, le Capitaine Berthaud, le substitut du procureur Pierre Clément, le Juge Roban et l’avocate Joséphine Klarson.
C’est au travers de leurs enquêtes, des affaires qu’ils suivent qu’on suit le fonctionnement du système policier et judiciaire français, et qu’on s’aperçoit que c’est un beau bordel !! les flics se trouvent impuissants, trop limités par les lois, les juges qui ne leur accordent pas de mandats ou autres trucs, les juges qui ont parfois un certain mépris pour les policiers et des avocats qui ont l’air sans scrupules, qui défendent la pire des ordures et le remettent en liberté pour des conneries !
La saison 1, diffusée en 2005 suivait l’enquête sur la mort du jeune étudiante roumaine laissé morte dans une benne à ordure et qui jouait aussi les Escort-Girl dans les milieux huppés de la capitale, ce qui va nous permettre de plonger d’une façon réaliste dans les arcanes du pouvoir (ici financiers). Comme cela fait plus de trois ans que je l’ai vu, je ne peux pas beaucoup vous en dire plus.La saison 2, diffusée en ce moment sur Canal plus, part de deux affaires différentes : une overdose d’une jeune lycéenne dans un lycée huppé de Paris, et le meurtre d’un homme, brûlé dans le coffre d’une voiture. Les deux affaires sont rapidement connectées par le biais d’un trafic de drogue. Le fil rouge de la saison sera donc pour la police d’arrêtés les trafiquants de drogue. On avance en continue avec les policiers dans leurs enquêtes, aidés par le juge Roban, qui petit à petit remonte les maillons. C’est autour de ce fil rouge que tout quatre personnages principaux interviennent, chacun dans leurs rôles.
Autour de cet intrigue principal se colle des affaires parfois très sordides, très noires, et qui illustrent souvent une atrocité ou l’influence du pouvoir : un jeune lieutenant est arrêté pour le meurtre d’un homosexuel, et le substitut du procureur parvient à le faire avouer. Mais son supérieur arrive avec un grand Général, le beau père de l’inculpé, et qui voulait étouffer l’affaire. Donc pour se faire punir, le substitut est rembarré, n’aura pas droit à l’avancement promis par un de ses « amis » bien placé dans la chancellerie…
Au final, je trouve que c’est une série prenante, de très bonne facture, qui ne caricature pas les choses et qui ne montrent pas tout en blanc (c’est vrai, parfois, on a l’impression qu’ils vont à l’inverse, montre parfois les choses tout en noir…), qui donne des méchants très bien représentés, car très crédibles, pas caricaturés. Ensuite, je vais être honnête, en la regardant, j’ai forcément le syndrome : Whoua !! pour du français, c’est vraiment très bon ! qui peut me faire exagérer mon enthousiasme pour cette série, mais je m’en fiche, j’aime bien.